Baby baby it’s a wild world

 

Cet été, j’ai été en Irlande.

J’ai vu les habitants,

Des villes de taille moyenne,

Des pubs plus ou moins animés,

Des magasins bondés et uniformisés,

Des falaises touristiques,

Mais surtout des étendues désertiques, quasi féeriques. Pas un arbre, personne aux alentours, juste nous, l’herbe et occasionnellement, quelques moutons.

Une sorte de paix et de silence qu’on ne trouve que peu, réellement, chez nous. C’est bizarre pourtant, l’Irlande n’est pas si loin, sa culture m’est familière. Ce sont juste ces grandioses paysages qui paraissent sortir du Seigneur des Anneaux, qui semblent venir de beaucoup plus lointain qu’une heure trente d’avion, qui me font réfléchir.

J’hume l’air pur et parfois humide, je cours, je chante, je photographie. Un petit instant de bonheur en famille, et même seule. Parce que ces paysages me donnent le calme et la solitude nécessaires à prendre du recul. Je suis dans le Connemara, mais dans les Landes en même temps. Je me balade au bord des falaises du Burren, mais je pense à St Nazaire.

C’est d’ailleurs pendant un road trip dans les paysages magiques vers Clifden que j’ai écrit un poème, le premier depuis très longtemps. Et j’en suis plutôt contente. Ça aussi cela faisait longtemps.

Et c’est là que je mesure ma chance.

Léa L.